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Lettre d’informations

septembre 2021
📅 Arpentage le 16 septembre 2021 de 18h30 à 22h autour de Racisme et jeu vidéo de Mehdi Derfoufi
C'est la rentrée ! Et si nous avons profité de l'été pour prendre quelques vacances plus ou moins sportives, nous avons aussi répondu à de chouettes sollicitations…

Université d’été des mouvements sociaux et solidaires 2021

Nous nous sommes rendu⋅es à l'Université d'été des mouvements sociaux et des solidarités (UEMSS), à Nantes, du 24 au 28 août. En plus de participer à un atelier sur l’éducation populaire, à un autre sur les conditions des salarié·es dans les associations et d’échanger sur la place du numérique dans plusieurs structures, nous y avons animé deux ateliers :

Joie militante

Nous nous sommes retrouvé⋅es autour du livre Joie militante de carla bergman et Nick Montgomery, en compagnie de Juliette Rousseau, la traductrice du livre.
Nous avions décidé de limiter l'accès à 36 personnes pour des questions de place, et nous avons été très ennuyé⋅es de devoir refuser du monde. Rester ferme sur cette limite nous a cependant permis de proposer un atelier équilibré, où chacun⋅e a pu s'exprimer et avec tout juste assez de place pour se mouvoir, notamment pendant l'incontournable débat mouvant.
Au programme, un peu de définitions, d'abord collectives pour faire émerger les expériences personnelles, puis théoriques, issues du livre lui-même. Ensuite, nous avons mis en place des chantiers d'analyse de situations, une méthode inspirée de l'entraînement mental.
Le moment de restitution s’est fait sous forme d’un « vernissage » des notes des différents groupes
En petits groupes, les participant⋅es se sont penché⋅es sur une situation insatisfaisante pour l'un⋅e d'entre elleux, afin de proposer des pistes de réflexion voire des solutions pour transformer cette expérience, comme l'invitait l'intitulé de l'atelier : [de la nécessité d'apprendre à] merder, réparer et recommencer.
Nous avons terminé en offrant la place à chacun·e de partager ce qui l’émeut assez pour continuer à lutter.
Les ateliers de l'UEMSS étant limités à 2h30, nous avions prévu une animation assez rythmée, avec malheureusement peu de temps pour approfondir des méthodes telles que celle des chantiers. Pour les futures dates, nous prévoirons donc au moins 3h, 4h si nous pouvons pousser jusque là. Ça paraît long sur le papier, mais ça passe vite : « Ça fait 2h30 qu'on est là, c'est la fin, et c'est seulement maintenant que je regarde ma montre », nous a dit un participant, ce qui est peut-être le meilleur compliment qu'on puisse nous faire !
Nous avons déjà reçu une proposition pour animer cet atelier au Festival des solidarités en novembre. Plus d'information bientôt ! Et si vous souhaitez vous aussi organiser cet atelier dans votre collectif ou votre événement, faites-nous signe.

Numérique et capitalisme

À l'invitation de Ritimo, AtTactic et du RAP, nous avons co-animé l'atelier « Mouvements sociaux : interrogeons nos dépendances au capitalisme numérique », avec un groupe diversifié dans ses pratiques et ses positions. Les positionnements en axe ainsi qu'un débat mouvant (incontournable, on vous dit !) ont bien lancé les discussions, en mettant en évidence nos inévitables contradictions internes et en levant des ambiguïtés, le tout sans jugement.
Quatre groupes de discussion ce sont ensuite constitués, autour des questions suivantes :
• obtenir des revenus du capitalisme numérique, quels coûts ?
• s'organiser numériquement : quelles organisations internes ?
• diffuser de l’information - tirer le meilleur parti des médias sociaux sans les nourrir
• réflexions sur l'usage de la vidéo
Les groupes de discussions n'étaient pas seulement là pour échanger des pratiques et des expériences, mais aussi pour aller questionner les implicites derrières ces pratiques : quels rapports de pouvoir entretiennent-elles ? À qui décide-t-on de faire confiance ? Comment l'argent vient modifier les réponses aux questions précédentes ?
Pendant le tour de parole à la fin de l'atelier, plusieurs personnes ont indiqué repartir avec plus de questions que quand elles sont arrivées ce qui, pour nous, est signe d'une animation réussie : sur les enjeux numériques, avoir trop de certitudes est plus souvent un problème qu'une bonne chose.

Arpentages pour
Bibliothèques Sans Frontières

L'association Bibliothèques Sans Frontières nous a sollicité pour animer des arpentages à l’occasion d’une rencontre biannuelle de l’équipe. Pour cet atelier loin des écrans, nous avons pu de nouveau ressentir le frisson de déchirer les livres étudiés et apprécier la diversité des échanges qui ont suivi la lecture.
Le livre « La convivialité » d’Ivan Illich après un arpentage
Avec 60 participant·es, nous avons fait deux groupes autour de deux livres : Technologies partout, démocratie nulle part de Yaël Benayoun et Irénée Régnauld et La convivialité d’Ivan Illich. Après découpage, chaque partie a été lue en binôme pour une première phase d’échange, avant de se retrouver pour un tour d’impressions et une discussion plus générale.
Nous sommes content·es d’avoir pu diffuser auprès d’une nouvelle association cette pratique qui désacralise l’objet livre pour mieux en diffuser les contenus.

Arpentages mensuels

Sortir de notre impuissance politique

En juin, nous avions arpenté Sortir de notre impuissance politique de Geoffroy de Lagasnerie. Si le texte nous a paru simpliste par endroits, nous lui avons reconnu le mérite d’interroger les réflexes et rituels militants. Trop souvent, nous perdons de vue leur absence d’effets sur nos conditions matérielles d’existence.
Nous avons particulièrement retenu un passage sur l’importance d’inscrire nos trajectoires dans le temps long :
On peut dire que, aujourd’hui, nous vivons dans les années 1980. À l’inverse, les effets des théories et des pratiques, des réflexes et des concepts que nous essayons de diffuser en ce moment, et auxquels nous essayons de sensibiliser les cerveaux des jeunes, produiront leurs effets dans 20 ou 30 ans, quand ceux-ci arriveront aux positions de pouvoir... Nous vivrons donc aujourd’hui... dans 30 ans... C’est dans 30 ans que les effets des luttes que nous menons se feront sentir. Et c’est donc aujourd’hui que se joue ce qui se passera dans 30 ans.

Prochain arpentage

Le prochain arpentage se fera autour du livre Racisme et jeu vidéo de de Mehdi Derfoufi, le jeudi 16 septembre de 18h30 à 22h. Extrait de la quatrième de couverture :
Couverture de « Racisme et jeu vidéo »
Dans son ouvrage, Mehdi Derfoufi analyse les rapports de force qui structurent l’industrie du jeu vidéo, dévoilant comment le racisme se niche parfois insidieusement au cœur de scénarios de jeux vidéo à succès. Il nous invite à nous questionner. Quels sont les pays qui pèsent sur les milliards d’euros du marché mondial du jeu vidéo ? Qui sont les game designers et auteurs des jeux ? Comment les représentations racistes sont-elles véhiculées à travers les personnages et les imaginaires vidéoludiques ?
Ces arpentages se font en visio sur la plateforme Gather.Town, à prix libre. Nous fournissons les extraits à lire.

La famille dans Les Furtifs

Lorsque nous trouvons le temps et l’énergie, nous planchons sur une analyse politique du livre Les Furtifs d’Alain Damasio. Ce travail de fourmis est entre autre une occasion pour nous de théoriser nos ressentis à la lecture du roman.
Nous avons publié en juin la troisième partie de nos analyses sur les dérives masculinistes du livre en nous concentrant cette fois sur une représentation de la famille que nous avons identifiée comme traditionnelle et patriarcale :
[…] il nous semble qu’une histoire mettant en scène des poches d’utopies et d’organisations hors des normes se doit de prendre en compte, dans ses imaginaires, la diversité des situations actuelles, voire d’inventer de nouvelles façons de « faire » famille.
La couverture de l’EPUB « Une lecture politique des Furtifs »
Nous en sommes à plus 160 000 signes… 💪
Si vous souhaitez nous soutenir dans ce travail, nous proposons à prix libre une version EPUB de tous les articles déjà parus… et plein de gratitude.
📡 Pour le prochain article, nous cherchons une personne formée sur les violences conjugales, avec qui nous pourrions partager nos réflexions, affiner notre propos et identifier les bonnes sources. Passez le mot ou faites-nous signe !
Lunar et Mélissa
La Dérivation
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