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Lettre d’informations

octobre 2021
📅 Arpentage le 21 octobre 2021 de 18h30 à 22h autour de Racisme et jeu vidéo de Mehdi Derfoufi

Étude de cas : poser les jalons d'une mobilisation commune

Préparer nos animations nous prend du temps et de l’énergie. Cela se voit parfois lorsqu’on les vit, mais une bonne partie des réflexions restent invisibles, tant elles se traduisent par le choix d’une forme de discussion plutôt qu’une autre, d’un mot dans les consignes, voire de l’attention aux positionnements dans l’espace.
des post its sur un mur
Durant l’été 2021, nous avons été sollicité⋅es pour proposer une animation sur une après-midi avec comme objectif : poser les jalons pour une mobilisation commune. Cela a été l’occasion de devoir mettre par écrit nos raisonnements et leurs conclusions. Nous sommes ravi·es de pouvoir partager cette étude de cas approfondie qui visibilise nos modes de pensée, jusque dans des détails qui nous semble pourtant importants à prendre en compte pour mener à bien des espaces de réflexions plus justes et égalitaires.

Joie militante sur Radio parleur

Nous vous avons déjà parlé de l'atelier autour du livre Joie militante que nous avons animé avec Juliette Rousseau, la traductrice, à l'Université d'été des mouvements sociaux et des solidarités. Juliette a participé le lendemain à l'émission Penser les luttes de Radio parleur dans laquelle elle raconte cet atelier, les retours de participant⋅es, ce en que quoi il s'inscrit dans la joie militante théorisée par le livre.
Nous vous en recommandons chaudement l'écoute, que ce soit pour découvrir le concept où avoir une idée de notre travail si vous ne le connaissez pas déjà :
Une image de...
Juliette Rousseau : « Militer nous renforce et nous fragilise à la fois »
Merci au journaliste Nabil Izdar pour cette excellente synthèse de ce que produit un débat mouvant :
Tout l'intérêt de cet exercice, c'est que selon le point de vue qu'on adopte sur le moment, c'est en fait revenir à notre point de vue critique, essayer de réfléchir au maximum à ce type de questions tout en acceptant que l'on puisse avoir des pensées ambivalentes.
En bonus : le son insupportable des ascenseurs qu'on a entendu pendant quatre jours sans discontinuer ❤️

Réflexion sur les codes de conduite

Pour tout événement que nous animons, nous demandons aux participant⋅es de prendre connaissance et de respecter notre code de conduite.
Quand nous intervenons en tant que prestataires, la question se pose donc : peut-on faire de même ? Doit-on adopter celui de l'organisation qui fait appel à nous ? Que faire s'il n'y a pas de code de conduite prévu par cette organisation ?
Nous avons eu l'occasion d'avoir cette discussion avec un⋅e client⋅e, ce qui a certes prolongé le rendez-vous bien au-delà de l'horaire prévu, mais a donné lieu à des réflexions très intéressantes. Nous avons pu préciser d'où l'on venait, ce qui a nécessairement teinté notre code de conduite, questionner la pertinence de celui-ci dans un autre environnement – en ligne, professionnel –, et surtout poser notre objectif derrière la rédaction d'un tel document.
trois engrenages
À la relecture, il manque sûrement encore de clarté. Notre objectif n’est pas de brider les comportements des participant⋅es à nos événements, au prix de toute spontanéité, mais plutôt de donner à une personne qui serait gênée par une interaction un outil pour répondre : « cette interaction me gêne », « je ne souhaite pas poursuivre la discussion », « cette question est trop personnelle », etc. face à une personne qui insisterait. À nous, il nous donne les moyens d'intervenir si ces limites ne sont pas respectées.
Un exemple : la phrase « Ne posez pas de question personnelle sans invitation à le faire. » est sujette à interprétation. Qu'est-ce qu'une question personnelle ? Où est la limite, et qui la pose ? Telle quelle, elle risque d'empêcher les interactions informelles qui font l'intérêt de beaucoup de rencontres, où l'on rencontre des gens, où on s'intéresse à elleux, et où, si l'on veut sortir des banalités habituelles, on se retrouve à poser des questions personnelles, ne serait-ce que « tu es venu⋅e de loin pour assister cet événement ? »
L'idée n'est donc pas d'empêcher ces interactions, mais de permettre de poser soi-même ses limites, d'autonomiser les participant⋅es dans leurs échanges. Pour certaines personnes, la question « Tu as des enfants ? » est une excellente façon de briser la glace et de parler de sa vie avec des quasi inconnu⋅es. Pour d'autres, elle est inconvenante, pour d'autres encore, elle renvoie à des expériences douloureuses. Nous ne pouvons pas protéger tout le monde, mais nous voulons que les participant⋅es s'engagent à accepter la réponse « Je ne souhaite pas avoir cette discussion ».
Cette discussion a été très enrichissante, et nous comptons bien revoir régulièrement ce code de conduite, afin de nous assurer qu'il est toujours adapté à nos activités, et de le rendre toujours plus clair. Pour cela, nous nous reposons beaucoup sur l'ouvrage How to Respond to Code of Conduct Reports par Valerie Aurora et Mary Gardiner. Si vous lisez l'anglais, nous vous en recommandons la lecture.

Nouvelle date pour l'arpentage de
Racisme et Jeu vidéo

Nous avons dû annuler la session de septembre faute d'un nombre suffisant de participant⋅es. Mais nous avons très (très !) envie de lire Racisme et jeu vidéo, alors nous le reproposons pour la session d'octobre, qui se tiendra le jeudi 21 octobre, à 18h30.
Couverture de « Racisme et jeu vidéo »
Dans son ouvrage, Mehdi Derfoufi analyse les rapports de force qui structurent l’industrie du jeu vidéo, dévoilant comment le racisme se niche parfois insidieusement au cœur de scénarios de jeux vidéo à succès. Il nous invite à nous questionner. Quels sont les pays qui pèsent sur les milliards d’euros du marché mondial du jeu vidéo ? Qui sont les game designers et auteurs des jeux ? Comment les représentations racistes sont-elles véhiculées à travers les personnages et les imaginaires vidéoludiques ?
Ces arpentages se font en visio sur la plateforme Gather.Town, à prix libre. Nous fournissons les extraits à lire.
C'est tout pour ce mois-ci 🍂
Et si vous voulez discuter de science-fiction ou autre, on sera aux Utopiales à Nantes, du 28 au 31 octobre. On s'y croise ?
Lunar et Mélissa
La Dérivation
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