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Lettre d’informations

novembre 2021
📅 Atelier Joie militante le 13 novembre 2021 de 9h30 à 13h au CICP à Paris
📅 Arpentage le 23 novembre 2021 de 18h30 à 22h autour du livre État d’urgence technologique – comment l’économie de la surveillance tire parti de la pandémie, d’Olivier Tesquet


Atelier autour du livre Joie militante

À l’occasion de l’Université d'été des mouvements sociaux et des solidarités (UEMSS) qui s’est tenue à Nantes fin août, nous avions conçu avec Juliette Rousseau un atelier autour du livre Joie militante de carla bergman et Nick Montgomery, qu'elle a traduit. Nous le proposons à nouveau à l’occasion du festival des solidarités, le 13 novembre à Paris au CICP.
Couverture du livre Joie militante
L’idée est, entre autre, de se donner ensemble les moyens de répondre à cette interpellation des auteurices du livre :
Bien sûr qu’à certains moments on va dire et faire des trucs oppressifs, bien sûr qu’on va se blesser les un·e·s les autres, bien sûr que nous allons être violent·e·s, l’accepter comme si c’était normal. On doit commencer le travail qui consiste à apprendre comment travailler dans le conflit, la douleur et la blessure, comme si nos vies en dépendaient.

Cet atelier pourra compléter la présentation du livre qui aura lieu la veille au soir (au CICP également). C’est avant tout un atelier de mise en pratique, et il n’est pas nécessaire d’avoir assisté à la présentation pour y participer. Il durera 3h30 afin de nous donner tout le temps nécessaire à des échanges de qualité. La participation est gratuite.

Arpentage d'État d'urgence technologique

Nous avons malheureusement dû annuler une nouvelle fois l’arpentage prévu du livre Racisme et jeu vidéo de de Mehdi Derfoufi par manque de participant·es. Nous proposons donc un autre livre pour ce mois de novembre :
Couverture du livre État d'urgence technologique
Le mardi 23 novembre de 18h30 à 22h (pause comprise), nous découvrirons ensemble le livre État d’urgence technologique – comment l’économie de la surveillance tire parti de la pandémie, d'Olivier Tesquet, publié aux éditions Premier Parallèle.
On a vu des officines de toutes tailles, hier positionnées sur le juteux secteur de la sécurité, pivoter vers un nouvel impératif, celui de la traque des corps malades – un levier encore plus puissant que la lutte contre le terrorisme. Des applications de traçage, de “suivi des contacts”, ont été développées un peu partout, misant sur le numérique pour endiguer la course du virus. Dans le ciel, des drones sortis d’un futur proche ont fait respecter le confinement. On a confié à des caméras le soin de s'assurer du port du masque et du respect de la distanciation sociale.
La crise sanitaire a mis au jour la présence de ces dispositifs de surveillance toujours plus nombreux, dont elle a dans le même temps assis la légitimité et accéléré la banalisation. On me demande souvent s’il faut craindre la généralisation d’une surveillance dite de masse ; et s’il s’agissait plutôt d’une massification de la surveillance ?

Ces arpentages se font en visio sur la plateforme Gather.Town, à prix libre. Nous fournissons les extraits à lire.

« Partenaires » de Gather

Être solidaires en tant de pandémie oblige à limiter la quantité de personnes de foyers différents dans une même pièce. Cette contrainte nous a empêché pendant de nombreux mois d’utiliser nos savoirs-faire d’animation : impossible de retranscrire en visioconférence nos habitudes de groupes mouvants, de placement dans l’espace, de circulation entre petits groupes…
Nous avons fini par découvrir plusieurs outils numériques qui permettaient de « spatialiser » les visios. En dotant chaque participant·es d’un avatar évoluant dans un décor donné, ils permettent de retrouver le sentiment de circuler dans un espace virtuel et de croiser les autres participant·es. Les caméras et micros ne se retrouvent connectés que lorsqu’on passe à proximité d'un autre avatar.
Trois personnages sur un sol herbeux dessiné : meli et Lunar avec chacun un cœur au-dessus de la tête, et DJOlaf (un bonhomme de neige) devant un ordinateur et des enceintes, sous une guirlande lumineuse.
Après en avoir testé une ribambelle, nous avons fini par nous spécialiser sur Gather. À notre grand regret, c’est un logiciel disponible uniquement comme un service, avec une interface en anglais, dont le code est fermé et porté par une startup avec des investisseurs. Mais c’est tout simplement le meilleur en terme de fiabilité, fonctionnalités et accessibilité (ce qui ne veut pas dire qu'il est parfaitement accessible pour autant, mais des aménagements de notre côté sont toujours possibles). En prime, leur service client nous a toujours répondu rapidement et sans détour.
Nous y avons déjà organisé avec succès plusieurs événements — dont le forum ouvert « Faut-il en finir avec le libre ? » en avril dernier. À la suite de ce dernier, nous avons reçu plusieurs demandes d’aide voir d’organisation de rencontres sur cette plateforme. Lorsque Gather a annoncé il y a quelques mois mettre en place un programme de partenariat, cela nous a semblé malin de tenter l'expérience. À la fois pour avoir davantage d’occasions d'expérimenter l’outil, et pour diffuser nos pratiques d’éducation populaire à celles et ceux qui nous découvriraient plutôt par le biais de Gather.
Concrètement, cela nous offre un accès privilégié à l’équipe technique, un mode de facturation plus souple et nous rend visibles sur l’annuaire des partenaires de Gather.
Nous réévaluerons régulièrement cette décision à l'aune des annonces de l'entreprise. Gather évoluant rapidement, nous ne sommes malheureusement pas à l'abri d'un changement de direction qui ne nous conviendrait pas.

Travailler sans s'auto-exploiter

Octobre a été un peu marqué pour nous, puisque Lunar a été arrêté pendant une bonne partie du mois. La Dérivation est une toute petite structure où nous ne sommes que deux pour développer l'activité, mais avec la particularité d'avoir chacun⋅e une coopérative d'activité et d'emploi (CAE) pour nous soutenir (Coopaname pour Mélissa, 3bis pour Lunar).
Notre chiffre d'affaire est minuscule, mais la solidarité que permettent les CAE est inestimable, notamment en ce qu'elles nous permettent de prendre soin de nous au besoin, sans mettre en difficulté l'activité ou notre partenaire. Car si un arrêt de travail pour raisons de santé est un droit, quand on est indépendant⋅e, particulièrement en auto-entreprise, perdre une journée de travail peut s'avérer très risqué… Et on se retrouve à travailler avec 39 de fièvre. En CAE, nous sommes salarié⋅es, et nos structures ont prévu des mécanismes de solidarité dont on n'a pas forcément besoin, mais qui permettent de s'arrêter sereinement, en sachant qu'en cas de prolongation, nous serons épaulé⋅es.
La situation nous a permis aussi de constater avec plaisir que nous avions trouvé un bon rythme de travail, une bonne répartition des tâches, et une organisation efficace puisque Mélissa a pu continuer à avancer sans blocage et surtout sans avoir à déranger Lunar dans sa convalescence. Quand une partie de notre métier est d'avertir sur les risques de l'auto-exploitation, c'est toujours rassurant de réaliser que nous ne sommes pas les plus mal chaussé⋅es des cordonnier⋅es !
Lunar est de nouveau sur pied, et nous sommes donc deux ce mois-ci pour vous saluer et vous dire à bientôt ! 💫
Lunar et Mélissa
La Dérivation
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